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Français Langue Etrangère

 

Etudes anglaises

 

 Le mot étant une unité linguistique qui aide le locuteur à communiquer, le souci du langage devrait être d’établir un rapport entre le signifiant et le signifié. Mais la langue est liée à la tradition, aux mentalités et  la culture d’un pays. Pour ce faire, on distingue l’anglais, langue plus expressive et le français, langue plus intellectuelle. Historiquement le français découle des langues grecques et latines (langues véhiculaires de la noblesse gauloise). Il faut ajouter que l’esprit français s’accorde avec la finesse, la mystification ou mieux à susciter la réflexion, à pousser au raisonnement pour mieux comprendre. Alors que l’esprit d’ouverture anglo-saxon se refuse à l’élitisme, il reflète la personnalité de l’Anglais, qui est très pragmatique. En anglais, les néologismes sont facilement acceptés contrairement aux termes français qui doivent être adoubés par l’Académie française. même si le karma: mot hindou, la pizza, le piano : mots italiens, yam (igname) : mot Yoruba sont directement insérés comme tel dans la langue anglaise et parfois dans la langue française aussi. On peut, dès lors, asserter avec Georges Matoré que « le mot français est, en effet,  moins lié à la vie concrète que le mot des langues issues du germanique (anglais, allemand, suédois, etc.) : apiculture est moins expressif que le mot anglais bee-keeping  (abeille + occupation). (…) Plus intellectuel, le vocabulaire français répugne aux mots composés, si commodes dans les langues germaniques ». Insistons sur le fait que le français intègre dans son lexique des mots gréco-latins qu’il faut connaître pour maîtriser la langue. Par exemple, pour savoir qu’hippocampe signifie poisson à profil de cheval, on doit se référer à son étymologie grecque (hippos = cheval + kámpos = poisson marin) ou encore bifide : fendu en deux (bi = deux, findere en latin = fendre). A n’en point douter, l’anglais traduit sans détour une situation réellement vécue. Alors si je dois traduire : «  j’habite une douleur » en anglais, je vais décrire un état permanent que je vis au moment où je parle et que je continue à vivre. J’utiliserai donc le present continuous : « I’m living with... ». je ne dirais pas : « I inhabit... » car cela voudrait dire que ''je suis un habitant de…". Je ne dirais pas non plus : « I reside… » ce qui voudrait dire que j’habite dans une résidence huppée. En français, « j’habite une douleur » renvoie littéralement et simplement à la réalité d'un fait ici : "je vis avec une douleur" qu'on pourrait aussi traduire de façon plus littéraire : " A pain reminds engraved in me". Le plus important dans la traduction littéraire est de pouvoir faire passer le message de l'énonciateur mais aussi rendre les émotions ressenties au moment de l'énonciation. Ce faisant, les mots n'ont de sens que dans un contexte bien précis même si une seule réalité peut être décrite avec des mots différents. Par rapport au sens initial du message, il y a un souci de précision qui s'impose lorsqu'on doit traduire un texte français. Le français est la langue des grands rhéteurs qui tendent à complexifier, à séduire par la beauté des mots poétiques, à décrire avec éloquence un fait, un évènement, un paysage.... c'est une langue qui pousse à la rêverie et nous sort de la réalité quotidienne. La langue anglaise est directement portée vers la désignation concrète d'une chose, d'un fait, d'un évènement. En observateur de la nature, l'Anglais a porté une attention particulière à la nature (images, fonds sonores...) qui joue un rôle prépondérant dans l'élaboration de son lexique. Ainsi, le mot anglais, "to whip" = fouetter, est inspiré du bruit du fouet et le mot, ''green day" = jounée de l'écologie, se rapporte en anglais à la couleur quand en français, on s'attache à la circonstance. Dans cet ordre d'idée, dans l'expression anglaise, on doit se référer à l'action dont découle le mot. A ce stade, l'anglais est proche du mandarin car lorsqu'on veut désigner le mot habitation, on reproduit avec excactitude les contours d'une case ().  Pour parler du ménage (housework), du pompier (fireman), du merle (blackbird), on utilise les "compound words"  plus commodes en anglais. il est clair que ce n'est pas très évident pour un anglais qui apprend la langue française de deviner à première vue que le merle est un oiseau noir. Le français évite les mots composés à cause des lourdeurs syntaxiques et surtout à causes des nombreuses règles d'accords grammaticaux à respecter. 

 


Marina Ondo



12/07/2012
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